- Interview de Michel SURO -
- II Les œuvres antérieures -
Tu as débuté comme illustrateur dans la presse régionale de Midi-Pyrénées. Qu'y as-tu appris ?
MS : A La Dépêche du Midi, j'ai pu voir comment ça se passait dans la rédaction d'un grand journal. Au niveau bande dessinée, je n'ai pas appris grand-chose, j'étais assez libre de mes mouvements, je m'entendais assez bien avec la dame qui me faisait travailler... Mais je n'y ai rien appris de particulier.
Tu as repris Thunderhawks derrière Colin Wilson, toujours avec Corteggiani. Tu aimes les avions ? Et tu as conclu Jugurtha pour Soleil... Ces albums marquent tes débuts dans le métier en tant que professionnel.
MS : La suite de Thunderhawks, c'était une idée de Mourad.
Il a été emballé par mon essai et j'ai donc fait 2 tomes, qui n'ont pas plus marché que celui dessiné par Wilson. L'expérience m'a permit de rencontrer Colin Wilson et de bénéficier des couleurs de Janet Gale. La grande classe pour débuter !
En ce qui concerne Jugurtha, achevé serait le mot juste. C'était encore une idée de Mourad qui m'avait dit avoir racheté les droits. En réalité l'accord engageait l'éditeur et le scénariste, Franz avait été négligé, il a donc naturellement fait valoir ses droits sur la série, ce qui était assez normal, vu qu'il l'a développé sur plus de 10 albums.
Du coup d'un commun accord avec Mourad je n'ai pas dessiné le tome 17 prévu au contrat.
Tu as également réalisé une histoire courte pour Innuat, un simple projet scolaire qui a débordé de part et d'autre de l'Atlantique. Parles-nous de cette expérience. Tu t'intéresses à la cause indienne ?
MS : C'est du bénévolat, en l'occurrence pour des indiens, ceux qu'on appelait des esquimaux dans l'ancien temps...J'ai juste fait 1 ou de 2 gouaches et une planche très mal dessiné, mea culpa aux indiens.
Les projets que tu avais avec Ramaïoli, sur les Sioux et les esclaves noirs en Amérique, découlent-ils de la même révolte ?
MS : Révolte tardive si c'était le cas. Non, le sujet nous intéressait, et logiquement Georges a pris le parti des opprimés. Faire du militantisme à mon niveau serait ridicule, la guerre c'est pas bien, les méchants sont pas gentils... Le vrai courage serait de dénoncer des sujets plus brûlants, d'actualité. Le fait de montrer la terreur des croisades ou les abus de la colonisation c'est juste histoire de ne pas oublier.